À Saint-Jean-de-Luz du 18 au 20 juillet, Udada s’adresse aux festivaliers rétifs au formatage et portés par l’esprit de la fête, du collectif, de la créativité et du partage des idées les plus incongrues.

Successeur décomplexé du Baleapop, Udada se revendique « festival ouvert ». Le mot à retenir, à la limite, serait plus « ouvert » que « festival », tellement le format semble vouloir mettre la misère à toutes les formes conventionnelles des raouts d’été. Dans la verdure du parc Ducontenia, il s’organise en « udatchas » (des datchas utopiques ?), unités architecturales temporaires à vocation artistique. 

Rencontres croisées

Pour les DJ sets et les lives, pas de têtes d’affiche musicales, mais des rencontres croisées autour des formes d’art et des propositions culinaires avec des personnalités hautes en couleur telles que l’ambianceuse berlinoise ChewChew, Sandy B (le pionnier du genre kwaito – hybride hip-hop, house, R&B sud-africain), Getdown Services (disco post-Brexit, de Bristol) ou les locaux Txomin Dhers et Bixente Etchegaray pour une impro de pilonnage de txalaparta, le balafon du Pays basque.

Pour le reste, difficile de pronostiquer les détails du programme. Des installations chimériques et des chants folkloriques sous des boules à facettes, sans doute, des concours de marinades et de chamallows grillés, et des initiations à la playtronica. Les enjeux du numérique seront débattus à la lumière des feux de camp et un Dada Bazar fera de vous un acquéreur subitement pointu de design expérimental ou de littérature underground.

Udada, en basque, signifie « c’est l’été » mais on n’est plus à une interprétation équestre ou dadaïste près. Vous pouvez vous y présenter à dos de pottok, l’entrée ne devrait pas poser de souci.


Guillaume Gouardes

Informations pratiques

Festival Udada,
du jeudi 18 au samedi 20 juillet,
parc Ducontenia, Saint-Jean-de-Luz (64).

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