Le Petit Lord Fauntleroy californien, héraut malgré lui du revival garage, en escale charentaise unique. La Rochelle, tu as bien de la chance.
Ty Segall, à la noce pour la fête de la musique
Il y a deux ans, le sublime Hello, Hi sous le bras, on le retrouvait pour quelques dates estivales durant lesquelles le public se révéla d’une rare ingratitude. Cette année, le voici à la noce pour la fête de la musique — un truc qui doit bien faire ricaner les Américains —, et basta. Donc, si vous n’allez pas à La Sirène, vous pouvez d’ores et déjà bien vous la mettre derrière l’oreille. Ce qui fait sacrément rager tant son incroyable Three Bells, dernière livraison en date, enregistrée à la maison, n’a pas quitté la platine depuis sa parution en janvier.
Vrai-faux double album, convoquant la garde rapprochée (Emmett Kelly, Mikal Cronin) et Madame (Denée Segall), partenaire de crime, par ailleurs, au sein de The C.I.A., Three Bells prend, évidemment, le contrepied de ses prédécesseurs (au hasard, les facéties synthétiques de Harmonizer, le psychédélisme de First Taste) pour mieux se concentrer sur la plus grande influence de son auteur : Marc Bolan. Soit un indispensable pour les amateurs de Segall et autres fans enamourés de T. Rex.
Ty Segall maintient la flamme comme aucun autre
Désormais en totale autonomie domestique, ayant achevé la construction de son propre studio à domicile, le natif de Laguna Beach peut polir son art à sa guise : en groupe ou en solitaire (être multi-instrumentiste constituant un atout non négligeable), et surtout à son rythme, de notoriété prolifique.
À l’heure où l’indie rock rejoint inexorablement les collections d’ossements de ptérodactyles, Ty Segall, tel son mentor John P. Dwyer, maintient la flamme comme aucun autre.
Marc A. Bertin
Informations pratiques
Ty Segall + Diskopunk + Earth Tongue,
vendredi 21 juin,
20h,
La Sirène,
La Rochelle (17)