Dix ans de forme olympique, ça se fête. Le collectif bordelais L’orangeade partage un petit bout de son histoire avant d’entamer son onzième chapitre de festivités sur la place des Quinconces du 5 au 7 avril. Rencontre avec Louise Lequertier, co-fondatrice.
Quel regard portez-vous sur ces dix ans écoulés ?
C’est avant tout un projet d’amis, DJs et professionnels de l’événementiel. Nous sommes très fiers du chemin parcouru : des teufs en appart ou dans des petits bars de nos débuts à aujourd’hui, où l’on organise des événements culturels très hybrides dans l’espace public. Réussir à gagner la confiance des institutions et aussi le cœur du public, c’était aussi ça le défi.
Combien de personnes représentent L’Orangeade ?
Pas loin d’une centaine de personnes au total ! Il y a Hugo et moi, les quatre DJs du crew (Freema, Tristao, Will Diggs, FullSpeed), le collectif Cmd+O en scénographie, Furyvox, notre prestataire son et une armée de bénévoles !
Comment avez-vous obtenu l’autorisation de planter les tentes sur la « plus grande place d’Europe », les Quinconces ?
Cela fait environ deux ans que l’on a formulé notre demande. On avait déjà fait, pour nos 5 ans, une fête mémorable sur la place Saint-Michel. Il ne nous restait plus que celle des Quinconces (rires). La plus grosse difficulté ? S’intercaler dans l’agenda du lieu : la place est libre environ 3 jours à peine dans l’année. On a donc sauté sur le créneau !
Souvent les disciplines s’entrecroisent dans vos événements, d’où vous vient cette affinité pour les événements hybrides ?
Notre curiosité. Je pense que c’est un trait de caractère du collectif. Depuis longtemps, on se questionne en interne sur comment faire la fête ensemble. Rassembler les personnes, les sortir de leur quotidien en leur proposant une proposition culturelle et une expérience inédite, peu importe laquelle, c’est cela qui nous anime au fond.
Alors, oui, la musique s’est imposée car cela reste pour nous le meilleur vecteur de rassemblement, de fête et de lâcher-prise mais les rencontres ont fait le reste, comme celle avec la compagnie de cirque Bivouac par exemple.
Le volet sportif est important, qu’avez-vous prévu de nous dévoiler ?
Avec les Jeux olympiques de Paris, le sport est sous les feux de la rampe ! Comme on voulait que ça nous ressemble, nous avons choisi de donner la part belle à des sports plutôt urbains : basket 3×3, BMX, skate, escalade et breakdance avec des démos et initiations.
La prog balaie plusieurs styles du reggaeton à la house, un ou deux coups de cœur à nous dévoiler ?
On est très heureux d’accueillir Dengue Dengue Dengue !, un duo sud-américain installé à Berlin. C’est le type de musique qui met directement en transe, de la musique traditionnelle mêlée à des sonorités electro plus percussives. Ils jouent avec des masques ce qui confère un aspect hyper visuel à leur live. À voir le samedi. À ne pas rater aussi, le live modulaire de GGGG.
Le dimanche a été pensé comme un rendez-vous plus familial ?
Oui et gratuit. Produire un tel événement induit des coûts énormes, c’est pourquoi nous avons fixé un prix d’entrée vendredi et samedi soir. Le dimanche, ce sera en entrée libre avec des artistes locaux aux manettes : Carlouchina et Yellow Paup (deux DJs bordelaises) viendront chauffer la piste avant le crew L’Orangeade, Amplitudes et Cmd+O.
Il y aura aussi un énorme tournoi de pétanque, plein de jeux, des trampolines, des babyfoots… un véritable parc d’attractions géant pour petits et grands !
Comment voyez-vous les 10 prochaines années ?
C’est très dur de se projeter quand tu es en plein dans une programmation événementielle et qui te sort déjà des sentiers battus ! Mais déjà dans les tuyaux, notre combo gagnant et festif : une fête de la musique en grande pompe et Sacré Boucan, sur la saison d’été.
Propos recueillis par Pauline Lévignat
Informations pratiques
L’Orangeade 10 ans,
du vendredi 5 au dimanche 7 avril,
Bordeaux (33).