Un vent de liberté, chargé d’odeurs d’aérosol, souffle sur les murs de la chapelle du Carmel avec 13 street artistes exposés cet été dans le cadre de « Cycle art urbain#3 » du musée des Beaux-arts de Libourne.

Jusqu’au 25 août, la chapelle du Carmel, à Libourne, se retrouve sous le feu des bombes… d’aérosol. Dans la continuité des actions de la ville, le musée des Beaux-Arts de Libourne met de nouveau à l’honneur le street art avec « Cycle Art Urbain#3 ».

Au Carmel, plus d’une quarantaine d’œuvres, sélectionnées au sein d’une grande collection privée, dont le propriétaire tient à rester anonyme. L’exposition embrasse de nombreux thèmes de société, de la liberté individuelle à l’écologie, en passant par la résistance, même si certaines productions semblent moins revendicatrices. 

Des combats dans tous les cadres

Ce n’est pas le cas pour les cinq œuvres accrochées de Shamsia Hassani. Originaire d’Iran, mais qui s’est fait un nom en Afghanistan en devenant première femme street artiste du pays. À travers ses pochoirs, elle insuffle les voix des milliers de femmes étouffées dans une société contrôlée par les hommes grâce à un personnage féminin tutélaire qu’elle décline au fil des œuvres.

Des combats, il y en a à retrouver dans tous les cadres. Avec les représentations des guerres et de l’oppression de l’engagé RNST, l’utilisation de l’imaginaire enfantin de Seth pour montrer des violences (elles bien adultes), ou encore la reproduction à l’encre bleue, frappante de réalisme, d’une photographie poignante de l’activiste américaine Angela Davis par Ernesto Novo. 

Une proposition fortement politique qui déclenche un souffle libertaire, contestataire, qui est, aujourd’hui peut être plus que jamais, essentiel.

Louis Colas

Informations pratiques

« Cycle art urbain#3 »,
jusqu’au dimanche 25 août,
chapelle du Carmel, Libourne (33).
Visites commentées les mardis à 11h et les samedis à 14h.

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