A Hendaye, à la galerie L’Angle, le photographe Fabrice Domenet propose jusqu’au 20 décembre, « Métanoïa », nouvelle série interroge notre rapport au monde.
Né en 1963, à Biarritz, Fabrice Domenet, initialement formé aux études chorégraphiques, exerce le métier de danseur tout en s’adonnant parallèlement à la photographie qu’il pratique en autodidacte. Étroitement imbriqués, ces deux domaines le poussent à questionner respectivement le rapport du corps-présence à l’espace et au temps tout en cherchant, à partir d’une expérience physique, à modifier nos états de perception.
« Invitation à changer de paradigme »
Issu de la génération « argentique », il investit très jeune dans son premier boitier et fait simultanément l’acquisition d’un agrandisseur photographique. Il s’exerce alors au tirage noir et blanc en chambre noire. Depuis une dizaine d’années, son travail suscite l’intérêt — « Photo Doc » à Paris en 2015 ; Voies Off Arles en 2016 — et se retrouve dans les galeries, dont l’Angle, à Hendaye, qui l’accueille cet hiver pour la quatrième fois après « Vers l’intérieur » (2018), « Voir les yeux fermés » (2019), et « La Peau du Monde » (2021).
Sa nouvelle série, « Métanoïa », construite et présentée sous la forme de diptyques, interroge notre rapport au monde et plus spécifiquement notre lien indissociable avec le vivant, interrogeant directement le sens de notre existence. Selon l’intéressé, « la métanoïa est une invitation à changer de paradigme. La métanoïa qualifie un état de conscience élargi par rapport à un état précédent. En d’autres termes, et au regard d’un probable “effondrement du monde” se rapportant à la crise environnementale, la métanoïa serait le symbole d’une modification de notre état de conscience, un surgissement intime de “prise de conscience” ».
En complément, Planos, bande son de 14 minutes conçue avec et pour la série, sous la forme d’un travelling sonore, signée par l’artiste.
Marc A. Bertin
Informations pratiques
« Métanoïa », Fabrice Domenet,
jusqu’au vendredi 20 décembre,
L’Angle, Hendaye (64).