Lancé en 1983, à Périgueux, Mimos, le festival des arts du mime et du geste célèbre ses 40 ans. Affiche ad hoc : 18 artistes ou compagnies, 20 spectacles, et 44 représentations pour le IN. Sans oublier le OFF et ses 17 artistes.
Indéniable rendez-vous, référence européenne, Mimos, c’est 5 jours dans l’espace public et les salles de spectacles de Périgueux. Autant dire que depuis 1983, la manifestation donne le la. Retour en arrière.
Septembre 1983 : Paul et Ginette Tellier, animateurs municipaux amateurs du genre, réussissent à convaincre le maire de la ville, Yves Guéna. Première édition au Palais des Fêtes de Périgueux, 4 spectacles, succès.
1987, Peter Bu, théoricien des formes théâtrales d’origine slovaque, ayant créé des festivals à Cologne, Londres, Bruxelles ou Lisbonne, devient directeur artistique du festival devenu Mimos. Dès lors, l’ambition ne changera pas : un événement estival pour les Périgourdins et pour les professionnels du mime et des arts du geste.
A Mimos, le public est à la noce
Depuis, cirque, clown, danse, déambulation, marionnettes, performance, théâtre ont le droit de cité sans hiérarchie, dans l’unique but de renouveler les esthétiques et de décloisonner les pratiques, à mille lieues de trop nombreux festivals plus proches du catalogue de saison que du tremplin pour la création.
Surtout, à Mimos, le public est à la noce (et pas uniquement aux spectacles) grâce à un volet de stages et de masterclass. Ainsi, en 2019, le village du festival est inauguré pour favoriser les croisements entre artistes, amateurs, publics et professionnels durant toute la période du festival. Cette même année voit la création de l’Académie d’été des arts du geste, destinée aux professionnels ou aux futurs professionnels.
Ouverture du festival en fanfare
Juillet 2023, l’humeur n’est pas au bilan. Un peu aux souvenirs, celui des créateurs bien sûr, et à des moments inoubliables dans le cadre d’une exposition (visible jusqu’au 27 juillet, voire jusqu’au 11 août, à La Visitation) faussement itinérante entre la médiathèque Pierre Fanlac, les Archives départementales et le centre culturel de La Visitation.
Et comme il faut du symbole, ouverture en fanfare en présence de deux rutilants quadras — Générik Vapeur et la compagnie Xarxa — à la faveur de XL, déambulation de la rive droite des bords de l’Isle à l’esplanade Robert-Badinter, en face du théâtre de L’Odyssée, le 4 juillet, à 21h30. « XL a été spécifiquement créé pour le festival Mimos, cela montre notre volonté de proposer au public un événement unique, avec des propositions que l’on ne peut pas voir ailleurs », souligne Nathalie Elain, directrice du festival.
Liesse totale jusqu’au 8 juillet
La liesse sera totale jusqu’au finale, le 8 juillet, dès 21h30, avec un Bal masqué sous la houlette du chorégraphe Christian UBL, associé à DJ Moulinex, en hommage à la flamboyance des années 1980.
Il y aura des retours, attendus, forcément attendus (Ludor Citrik, Javier Aranda, Johanne Humblet) ; des héros tragiques (Hamlet Mania) ; de l’amour (Poufs aux sentiments) ; un régional de l’étape (Martin Palisse) ; des créatures métamorphes (OBake) ; la condition humaine (Que du bonheur (?), Qui-vive, Carry-on, Fall-in, En criant sans faire trop de bruit). Mais nulle trace de Bip…
Alain Claverie
Informations pratiques
Mimos, festival international du mime
du mardi 4 au samedi 8 juillet,
Périgueux (24)