Du 1er au 12 juillet, au Grand-Théâtre de Bordeaux, le Ballet de l’Opéra de Bordeaux a rendez-vous avec la vie et la mort, la beauté et la laideur, en deux mots, la puissance dramatique !

Esmeralda la gitane, Frollo le prêtre, Quasimodo le bossu et Phoebus le capitaine sont au Grand-Théâtre… Voici revenu, du 1er au 12 juillet, Notre-Dame de Paris, ballet de Roland Petit. À cette occasion, on devrait voir danser pour la première fois dans une pièce complète l’étoile Mathilde Froustey, victime d’une blessure au genou voici un an à son arrivée dans la compagnie.

50 personnes sur scène

Roland Petit a marqué l’histoire de la danse, avec sa maîtrise de l’art du pas de deux et sa conception théâtrale du ballet. Ses créations sont prolixes (plus d’une centaine) et variées (classique, music-hall, chorégraphie sur Pink Floyd…).Sur l’insistance de sa muse et épouse Zizi Jeanmaire, il revient à l’Opéra de Paris et crée Notre-Dame de Paris le 11 décembre 1965. Les costumes, « colorés comme les vitraux d’une cathédrale », sont signés Yves Saint-Laurent. La partition est confiée à Maurice Jarre célèbre pour ses nombreuses musiques de films (Lawrence d’Arabie, Docteur Jivago…). Le spectacle est énorme avec 50 personnes sur scène dont 40 dans le corps de ballet.

La chorégraphie est très novatrice pour l’époque, même si avec Carmen et Le Jeune Homme et la Mort Roland Petit avait déjà inventé un nouveau langage. Le ballet est particulièrement physique pour les danseurs, avec des mouvements ancrés dans le sol, un langage qui mêle l’en-dedans et l’en-dehors. Pour la première fois, du lino est posé sur la scène du Palais Garnier : on craignait que les danseurs se blessent avec des échardes. Le succès fut immédiat. Rien d’étonnant pour Luigi Bonino, ancien soliste et assistant aux Ballets de Marseille, gardien et diffuseur de l’œuvre de son maître : « Chez Roland Petit, tout pas a sa raison d’être, chaque mouvement une signification. On comprend tout. »

Sandrine Chatelier

Informations pratiques

Notre-Dame de Paris,
chorégraphie de Roland Petit, musique de Maurice Jarre,
livret d’après le roman éponyme de Victor Hugo, Ballet de l’Opéra national de Bordeaux,
du lundi 1er au vendredi 12 juillet, 20h, sauf le 7/07, 15h, relâche le 6/07.

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