30 ans de carrière, 2 millions d’albums vendus, 200 millions de streams, une carrière internationale… Quelques chiffres pour placer Lisa Ekdahl, la Suédoise jazzy majuscule en tour de chant au Rocher de Palmer de Cenon.
Que l’on apprécie ou non son timbre cristallin de femme enfant — un exploit à plus de 50 ans ! —, Lisa Ekdahl, la native de Stockholm fait toujours les beaux jours des playlists smooth avec son savant mélange de jazz West Coast option pieds nus dans le sable, d’effluves bossa nova, de folk scandinave et de reprises pop.
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Taillée pour un succès haut de gamme
À vrai dire, depuis ses débuts, en 1994, on pourrait oser le cliché du hygge, ce mot issu du vieux norvégien, synonyme de « bien-être ». Voilà. Lisa Ekdahl, c’est un breuvage au cacao fumant + un spandauer + un plaid enveloppant + un feu crépitant dans l’âtre tandis que la neige recouvre la ville.
Distinguée dès son premier album — quatre fois disque de platine et trois Grammis (l’équivalent suédois des Grammy Awards) —, taillée pour un succès haut de gamme, superstar à domicile, elle est finalement adoptée par le public français, qui succombe à son duo avec Henri Salvador (avant de remettre le couvert avec Élie Semoun et Cocoon). La lune de miel se poursuit jusqu’à l’enregistrement d’un album en public, en 2011, à l’Olympia. Qu’il semble loin le temps des petits clubs avec le trio de Peter Nordahl ou celui des années new-yorkaises.
Son actualité, c’est Grand Songs (2021), 13e album studio constitué de reprises pour le moins éclectiques (Billie Eilish, Beyoncé, The Beatles, James Taylor, Bob Dylan, The Supremes, The Monkees, Don Williams…). Une première dans son parcours, véritable autoportrait en creux via la musique qu’elle aime et qui « donne expression à des sentiments intimes ». Tout est dit.
Marc A. Bertin
Informations pratiques
Lisa Ekdahl,
dimanche 16 février, 18h,
Le Rocher de Palmer, Cenon (33).