Du 11 au 16 mars, sous la houlette du théâtre Le Liburnia, place à la 5e édition de « Dis, à quoi tu danses ? », la semaine dédiée à la danse à Libourne. Derrière la thématique « Entre tradition et modernité », Fanny Maerten, programmatrice danse, nous en dit plus.

Que signifie une 5e édition : le temps qui passe ou le succès d’une manifestation ?

Le succès d’une manifestation qui a réussi à s’implanter et répondre au besoin formulé par le projet du théâtre Le Liburnia en proposant des rencontres ouvertes à la fois aux artistes et aux amateurs. Le Libournais est un territoire où la danse est vivante, présente, riche. Nous voulions lier structures et publics. Force est de constater que ces partenariats sont désormais pérennes.

Quel était le projet initial ?

Placer la pratique amateur au cœur du projet, une pratique englobant les amateurs « qui pratiquent » ou totalement néophytes. À nos yeux, la danse est accessible à tout le monde. Nous avons toujours refusé l’élitisme. Aussi, en consacrant une semaine entière autour de la danse, avons-nous su donner une couleur spécifique.

Cette année, la thématique retenue « Entre tradition et modernité » a orienté les créations dédiées chez les amateurs et les compagnies invitées. Ainsi, TSEF ZON(E) de la Cie C’hoari, qui ouvre le bal, le 11 mars, s’achève par une participation du public ; un aspect essentiel de notre manifestation. Nous développons beaucoup d’actions de médiation afin que les spectateurs, aguerris ou non, se retrouvent à chaque fois pleinement au centre de l’action.

Spectacles, exposition de photographies, plateau des écoles de danse, cinéma, c’est plus que dense en une semaine !

Le projet du Liburnia a toujours été celui d’un théâtre pluridisciplinaire. Si la danse reste le dénominateur commun de la manifestation, elle doit si possible pouvoir se décliner.

Est-ce un travail de longue haleine pour mener à bien la ligne éditoriale d’une édition ?

Beaucoup de la programmation se construit au gré des rencontres et, souvent, à partir d’un spectacle, on imagine, on tire des fils, on voit ce que cela peut donner. Les photographies de Jean-Louis Duzert, regroupées au sein de l’exposition « Balada flamenca », s’inscrivent pile dans notre thématique.

En outre, par l’intermédiaire de Fest’Arts, le festival international des arts de la rue, nous avons découvert la Cie C’hoari mais aussi le projet Panique olympique de la Cie Volubilis, dont nous accueillons le sixième et ultime volet de la saga avant la finale le 15 juin sur le parvis de l’Hôtel de Ville, à Paris, pour l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques 2024.

Auriez-vous des coups de cœur ou des propositions immanquables à souligner ?

Impossible de répondre face à la richesse de la programmation ! Sachez toutefois qu’il reste des places disponibles, notamment pour participer à Panique olympique. Modestement, nous essayons d’aiguiser la curiosité du public. Nous voulons que les mondes se croisent.

Nous n’avons jamais eu d’obligation à accueillir des grands noms, même si par le passé, Jean-Claude Gallotta ou Carolyn Carlson sont venus. Mehdi Kerkouche, directeur du centre national chorégraphique de Créteil, qui vient dispenser La Méthode, un cours de danse festif et grand format pour 100 personnes, c’est une amitié de longue date. Quant à Gernika, du Collectif Bilaka, qui a invité Martin Harriague, c’est de notre devoir de veiller aux talents néo-aquitains.

Propos recueillis par Marc A. Bertin

Informations pratiques

Dis, à quoi tu danses ?,
du lundi 11 au samedi 16 mars,
Libourne (33).

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