Du jeudi 29 juin au dimanche 2 juillet, Bruisme, le singulier festival de Poitiers cherche à capter son auditoire autant que bousculer ses certitudes en termes de satisfaction auditive.
Le festival Bruisme est un temps fort de son année. L’association JAP (pour Jazz à Poitiers) s’est installée au Confort Moderne en 2017, à l’occasion de la rénovation de la friche artistique pionnière bien connue pour son entreprise continue d’expérimentation et de décloisonnement des pratiques culturelles.
L’appellation « Jazz à Poitiers » sonnera gentiment rétro à nos oreilles tant les musiques programmées éclatent le cadre des formes habituellement classées dans les rayons du jazz. Pour citer son propre manifeste, JAP se positionne en défense des musiques improvisées, « issues du jazz pour beaucoup », parfois « flirtant avec le rock », souvent « siamoises des musiques contemporaines » et en tout état de cause « échappant à toutes les facilités de définition »…
Bruisme, ouvert à tout public curieux
La preuve en chair et en son avec les créations à l’affiche de Bruisme : rencontre exclusive des violonistes Iva Bittová et Maud Herrera, humain augmenté de moteurs commandés par un dispositif numérique (performance Fixin Extended de Sylvain Darrifourcq), pulsations d’Alexis Degrenier (percussionniste touche-à-tout au sens propre : peaux, pierres, poutres, surfaces et mécanismes).
Mais aussi, pyramides d’harmoniums (projet KOU, par Apolline Schöser et Thomas Coquelet), accompagnement par un poste radio-cassette de la recherche des sonorités brutes des cordes des guitares électriques (projet Gibbon de Tatiana Paris), triturations de saxophone amplifié (projet Tumulus d’Antoine Viard), etc.
À la fois esthétiquement exigeant et, par la grâce du talent de JAP à partager sa passion, naturellement ouvert à tout public curieux.
Informations pratiques
Bruisme,
du jeudi 29 juin au dimanche 2 juillet,
Poitiers et Ligugé (86).