Jusqu’au 23 décembre, la galerie bordelaise arrêt sur l’image propose » Le Pis-Aller, Un étrange théâtre immobile ». Exposition issue du travail du loufoque trio Bordelais Le Pis-Aller.
Quel point commun entre La Joconde, Frida Khalo, Joséphine Baker, Le Marquis de Sade, Man Ray, Geronimo, Marat, Buster Keaton, Picasso ou Dali ? Le Pis-Aller, bien sûr !
Ce loufoque trio bordelais — formé en 1989 par Alban Caumont, peintre et sculpteur, Christian Gasset, dessinateur et graveur, et Jacques Péré, photographe — n’a eu de cesse de rendre hommage (aussi amoureux que facétieux) à un aréopage de personnalités, réelles ou fictives, à travers un art consommé du détournement.
Stupéfiante minutie
Reproduisant avec une stupéfiante minutie des images dont la postérité n’est plus à vérifier, ces mousquetaires de la parodie mimétique — mention spéciale à Christian Gasset —, dignes héritiers du Monty Python’s Flying Circus, brillent aussi à l’écrit. La lecture des cartels accompagnant leurs œuvres vaut autant que la vision de leurs réinterprétations.
Ainsi, au sujet de Cosette 1815 (2007) : « Symbole de cette France qui se lève tôt, travailleuse pauvre, technicienne de surface exploitée éhontément par la veulerie d’un petit patronat sans scrupule ».
Troisième exposition présentée à arrêt sur image galerie, « Le Pis-Aller, Un étrange théâtre immobile » brasse dans l’imposant corpus tout en présentant de nouvelles visions savoureuses : Richard Avedon, August Sander, Paul Gauguin, Sitting Bull ou Bansky.
Au sujet de M. Le maudit Berlin 1931 (2013), « Malgré une bande dessinée belge, un film allemand et un chanteur français, la treizième lettre de l’alphabet ne méritait pas autant de honte ». Irrésistible.
Informations pratiques
« Le Pis-Aller, Un étrange théâtre immobile »,
jusqu’au samedi 23 décembre,
arrêt sur l’image galerie, Bordeaux (33).