Pour sa rentrée culturelle, la Cité du Vin, à Bordeaux, ne fait pas dans la demi-mesure, met les petits plats dans les grands et surprend le public jusqu’aux fêtes de fin d’année. Nos 7 repérages.

De la pelouse au vignoble

Les amateurs se souviennent du discret milieu de terrain qui a enchanté le FC Nantes, l’OL et le RC Lens, mais savent-ils qu’Éric Carrière, natif de Foix, dans l’Ariège, a depuis 2002, et sa rencontre avec le vigneron Stéphane Ogier, investi dans des vignes en Côte Rôtie et Condrieu ?

En 2010, il cofonde avec sa femme les Caves Carrière, à Dijon. Entre l’acquisition de nouveaux vignobles à Monthelie, un déménagement stratégique vers Nuits-Saint-Georges, l’entreprise poursuit son expansion. Rencontre avec un manager cultivant l’esprit d’équipe, animée par Jérôme Baudouin, rédacteur en chef de La Revue du Vin de France.

  • Carrière : du foot à la passion du vin, mardi 1er octobre, 19h.

Mezze libanais

Dans le cadre du Festival international des Arts de Bordeaux (FAB), Hiba Najem, performeuse libanaise intéressée par la théâtralité du quotidien, propose une performance culinaire participative avec dégustation ! Autour d’une grande table, elle convie le public à écouter son histoire, tout en confectionnant un chausson à la tomate, à savourer à la fin de la performance, accompagné d’un verre de vin du Liban… Curieuse des histoires et des gens, Hiba Najem aime trouver des façons d’intégrer le contexte social à la scène. En plus de sa passion pour le théâtre, elle aime cuisiner et partager des récits autour de la nourriture, créant des performances autour de l’anthropologie, du théâtre et de la nourriture.

Cette recette traditionnelle, fatayer bi banadoura, réalisée par les femmes pour se consoler d’un chagrin d’amour, agit comme un rituel réparateur. Passionnée par le lien entre la nourriture, la mémoire collective et la scène, Hiba Najem guide sa brigade avec humour et jongle allègrement entre les micro-récits aux ingrédients savamment dosés : l’amour toxique, l’histoire de la tomate, la sexualité, la mort… 

  • Fatayer bi Banadoura – Chaussons aux tomates, Hiba Najem, dimanche 6 octobre, 12h et 18h.

La main sur le buzzer

Engagée dans la Convention des Entreprises pour le Climat – Nouvelle-Aquitaine et labellisée NF Environnement – site de visite, la Cité du Vin s’engage résolument à défendre la biodiversité et à sensibiliser le public aux enjeux environnementaux, sociaux et économiques liés au dérèglement climatique et à la viticulture. Dans le cadre du cycle « L’environnement et le vin », place à la nouvelle édition du grand quiz afin de tester ses connaissances sur les impacts du changement climatique sur le monde du vin.

Le jeu, animé par l’ineffable maître de cérémonie Philippe Maurice du collectif Kloudbox, débute par la dégustation d’un verre de vin. Un smartphone est requis pour participer.

  • Le grand quiz du vin, spécial environnement, jeudi 17 octobre, 19h.

Côté coulisses

Dans le cadre des Journées Nationales de l’architecture, du 19 au 20 octobre, le public est convié à découvrir et comprendre l’architecture si particulière de la Cité du Vin. Du concept architectural, imaginé par l’agence X-TU, aux défis techniques relevés, tout sera dévoilé…

L’intention de départ pour l’architecture du bâtiment était véritablement de créer un lien entre la Cité du Vin et les espaces qui l’entourent à travers un mouvement perpétuel. Les architectes de l’agence XTU architects, Anouk Legendre et Nicolas Desmazières, ont ainsi imaginé un lieu empreint de symboles identitaires : cep noueux de la vigne, vin qui tourne dans le verre, remous de la Garonne. Chaque détail de l’architecture évoquant l’âme du vin et l’élément liquide : « une rondeur sans couture, immatérielle et sensuelle »

  • Dans les coulisses de la Cité du Vin, samedi 19 octobre, 14h30 et 16h, dimanche 20 octobre, 14h30.

De gustibus et coloribus non disputandum

Faut-il se résigner au « tout se vaut » en matière de vin ? Épineux problème sur lequel se penche Les Vendanges du savoir car, en matière de vins, forte est la tentation de se contenter d’un relativisme simple voire simpliste, résumé par la formule « des goûts et des couleurs, on ne saurait discuter ».

Contre cette solution de facilité, flirtant avec la démagogie, il faut défendre l’idée d’une esthétique du vin qui permet d’avancer qu’il y a objectivement de bons vins, voire de beaux vins et de grands vins. On peut énumérer des critères assez robustes pour l’affirmer et définir ainsi ce qu’est un bon vin. Dire qu’un vin est bon n’est pas simplement exprimer un point de vue personnel et parfaitement relatif ; cela peut aussi conduire à dire quelque chose de vrai.

Avec Pierre-Yves Quiviger, Professeur des universités, directeur de l’UFR de philosophie, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

  • Y a-t-il une esthétique du vin ?, mardi 5 novembre, 19h.

Soleil levant

Soirée dédiée à la gastronomie et au cinéma, le Ciné Gourmand combine dégustations, accords mets et vins, et interventions artistiques rendant hommage au film projeté pour le plus grand plaisir de nos papilles. Pour cette séance, Chef Jésus et Sylvain Renzetti (Son’ et Son’ of The Son) ont carte blanche pour une déclinaison de petits plats inspirés par La Saveur des ramen.

Cefilm réalisé par Eric Khoo, en 2017, suit le parcours de Masato, jeune chef de ramen au Japon, ayant toujours rêvé de partir à Singapour retrouver le goût des plats que lui cuisinait sa mère quand il était enfant. Alors qu’il entreprend le voyage culinaire d’une vie, il découvre des secrets familiaux profondément enfouis. Trouvera-t-il la recette pour réconcilier les souvenirs du passé ?

Michèle Hedin, intervenante au cinéma Jean Eustache de Pessac, présentera la séance.

  • Ciné Gourmand : La Saveur des ramen par Chef Jésus et Sylvain Renzetti, mercredi 13 novembre, 19h.

Il Maestro Angelo

Issu d’une famille espagnole, installée en Piémont, au XVIIe siècle, Angelo Gaja rejoint en 1961 le domaine Gaja, où il apprend le métier de vigneron auprès de son père, Giovanni Gaja, et perpétue l’entreprise viticole fondée en 1859. Depuis, il est reconnu internationalement comme l’un des vignerons les plus réputés d’Italie et du monde, à l’origine de techniques audacieuses, notamment l’utilisation de fûts de chêne neufs français, remplaçant ainsi le chêne yougoslave, qui était alors la pratique exclusive dans le Piémont.

Pionnier dans la production de vin mono-cépage dans la région, il est également le premier à planter des pieds de Cabernet Sauvignon, ainsi que de Chardonnay et de Sauvignon Blanc. La qualité de ses vins est telle que Wine Spectator les considère comme « sans conteste le vin italien le plus fin jamais élaboré ».

Rencontre avec l’indiscutable ambassadeur des vins du Piémont, en particulier du Barbaresco et du Barolo, prêt à relever le défi de préserver la terre et ses vignes face à une planète en mutation, animée par Jérôme Baudouin, rédacteur en chef de La Revue du Vin de France.

  • Angelo Gaja, créateur des grands vins du Piémont, mardi 10 décembre, 19h.

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