En format quintet, Kyle Eastwood le benjamin du dernier géant hollywoodien, Clint Eastwood enfile son tuxedo pour une nuit de gala, au Casino Barrière Bordeaux.
Kyle Eastwood aurait pu suivre les pas de son père, Clint Eastwood qui le fit tourner à quatre reprises (The Outlaw Josey Wales, Bronco Billy, Honkytonk Man, The Bridges of Madison County). D’ailleurs, en bon enfant de la balle, il apparaît dans Thunderbolt and Lightfoot de Michael Cimino. Il avait 6 ans, savourait une glace et admirait son père donner la réplique à Jeff Bridges.
Toutefois c’est d’une autre passion paternelle qu’il a hérité : le jazz. Devenu bassiste et contrebassiste accompli, flirtant avec le hardbop et le contemporain, il n’en a pour autant délaissé les liens du sang, signant dès 1990 un début de collaboration fructueuse (soit compositeur, soit arrangeur) qui impressionne par sa qualité et sa fidélité (Mystic River, Million Dollar Baby, Lettres d’Iwo Jima, Mémoires de nos pères, L’Échange, Gran Torino, Invictus).
Le cinéma » second passion » de Kyle Eastwood
« Le cinéma est ma seconde passion » confie-t-il humblement. Il paraissait donc naturel qu’aujourd’hui, son quintet (Andrew McCormack, piano ; Chris Higginbottom, batterie ; Quentin Collins, trompette et bugle ; Brandon Allen, saxophones) se penche sur l’art délicat de la bande originale.
Et ce récital, sombrement intitulé « Eastwood by Eastwood », propose un florilège du répertoire des musiques des films paternels.
Soit La Sanction (John Williams), Impitoyable et Sur la route de Madison (Lennie Niehaus), Gran Torino et Lettres d’Iwo Jima (Kyle Eastwood et Michael Stevens), L’Inspecteur Harry et Magnum Force (Lalo Schifrin), Mémoires de nos pères (Clint Eastwood), Le Bon, la Brute et le Truand et Pour une poignée de dollars (Ennio Morricone). Bong sang ne saurait mentir…
Marc A. Bertin
Informations pratiques
Kyle Eastwood,« Eastwood By Eastwood »,
Dimanche 31 mars, 18h,
Casino Barrière, Bordeaux (33).