Les Bassins des lumières, centre d’art numérique, logé dans la Base sous-marine, à Bordeaux, propose 4 expositions immersives dont un blockbuster consacré à Salvador Dalí.
Puissance 4 aux Bassins des lumières à Bordeaux. Non, le centre d’art numérique ne s’est pas reconverti dans le jeu de société. Seulement, il accueille simultanément quatre expositions immersives. Deux espaces de projection cohabitent.
Le plus grand englobe 4 bassins de l’ancienne base militaire allemande, réaménagés par l’entreprise Culturespaces. L’ambiance y est ibérique et, plus précisément, catalane puisque Salvador Dalí et Antoni Gaudí sont à l’honneur jusqu’au 7 janvier 2024.
L’immense parcours d’un artiste touche-à-tout
C’est au peintre que revient les honneurs du programme long. Créé par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi, celui-ci a été conçu comme un voyage retraçant les plus de 60 ans de la carrière de Dalí. Un immense parcours découpé en douze sections dont chacune montre une facette de cet artiste touche-à-tout.
Les incontournables sont là aussi avec les montres molles de La Persistance de la mémoire, ou les tigres rugissants et les éléphants aux jambes interminables du Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une grenade, une seconde avant l’éveil.
Magie de l’image animée, les œuvres d’art se mettent à bouger comme les éléphants qui déambulent lentement le long des parois. Cette immersion est accompagnée par une bande-son très psyché composée de morceaux des Pink Floyd. Leurs rythmiques apportent un indéniable plus pour rentrer dans l’imaginaire de Salvador Dalí, même si le créateur reste une « énigme sans fin » selon le titre du programme.
Gaudí illumine les Bassins des lumières
À peine le temps de souffler que vient le tour d’Antoni Gaudí. Les mosaïques de « l’architecte de l’imaginaire », comme il est dénommé ici, habillent de couleur le béton armé, revêtement principal de la Base sous-marine.
Dans les bassins se reflète l’éclat des compositions de l’architecte du parc Güell. Après un passage à zieuter les splendeurs laissées par l’architecte à Barcelone, dont la Casa Batlló, l’apothéose arrive avec le chef-d’œuvre encore en construction. La Sagrada Família, évidemment. C’est avec son ombre portée et le crépuscule d’un coucher de soleil sanguin que se termine le programme créé par Cutback.
Deux expositions immersives contemporaines pour finir
Direction ensuite Le Cube. Une pièce carrée où les quatre murs sont envahis par deux autres expositions immersives. Ici, se dévoilent à tour de rôle « Infinite Horizons » et « L’autre jardin », deux œuvres contemporaines respectivement d’HKI-Hellohikimori et de Niels Prayer. La première proposition s’apparente à une traversée hallucinante de plusieurs paysages fantasmés. Un monde en apparence infini et terrifiant, qui défie les lois de la gravité et de la perspective.
Ambiance onirique et enfantine pour la seconde création. Sur les écrans, tout prête à l’émerveillement dans des paysages remplis de verdure et d’animaux. En filigrane, le spectateur suit la quête d’un homme bravant tous les dangers sur son canoë pour trouver l’endroit parfait pour planter son arbre. Arrivera-t-il à bon port ? En tout cas, il a jusqu’au 7 janvier 2024 pour achever sa quête. Même date butoir pour les spectateurs qui veulent avoir des étoiles dans les yeux. À coup sûr la terre promise se trouve aux Bassins à flot.
Guillaume Fournier
Informations pratiques
« Dalí, l’énigme sans fin », « Gaudí, architecte de l’imaginaire »,
« L’Autre Jardin », « Infinite Horizons »,
jusqu’au dimanche 7 janvier 2024, Bassins des Lumières, Bordeaux (33)