52e édition du rendez-vous cinéphilique charentais, toujours sans compétition, mais plein d’attention pour le patrimoine.

Et si la « vraie » fête du cinéma se tenait ici chaque été ? Une manifestation replaçant le plaisir au centre des débats, offrant (re)découvertes de filmographies sans frontières ni barrières parce que la mémoire d’un art est plus que jamais importante.

Cette année encore, le FEMA offre son lot de rétrospectives de taille. À commencer par Marcel Pagnol, immense cinéaste du verbe, à l’instar de Sacha Guitry ou de Marguerite Duras, disparu il y a 50 ans. Pionnier de l’indépendance (possédant studios à Boulogne-Billancourt et à Marseille) à la française, influence majeure du néo-réalisme (décors naturels, acteurs non professionnels), à la tête d’une des plus belles troupes qui soient (Raimu, Fernandel, Orane Demazis), héraut d’une modernité cinglante, qu’ajouter ? Que sans lui, pas de Maurice Pialat.

Des rétrospectives de taille

Autre cinéaste de taille, dont l’aura ne cesse de croître, la regrettée Chantal Akerman, qui a mis fin à ses jours en 2015, est aussi à la noce avec une sélection presque exhaustive, permettant d’apprécier à sa juste mesure le fascinant versant documentaire d’un singulier formalisme car il n’y a pas que son chef-d’œuvre Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles.

Après Audrey Hepburn, puis Bette Davis, le FEMA célèbre Natalie Wood, qui, au-delà de sa liste de conquêtes et sa fin tragique, a traversé les plus belles pages de Hollywood (La Prisonnière du désert, La Fureur de vivre, La Fièvre dans le sang, West Side Story, Daisy Clover, Propriété interdite).

Et si cela n’était pas suffisant, hommage en sa présence à la sublime Françoise Fabian. Que de ravissements.

Marc A. Bertin

Informations pratiques

Festival La Rochelle Cinéma,
du vendredi 28 juin au dimanche 7 juillet,
La Rochelle (17).

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