À Angoulême, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image présente l’exposition « Biscoto l’expo ! » consacrée au journal devenu brillante maison d’édition pour enfants.
C’est une histoire éditoriale devenue réussite critique, commerciale et publique. À l’origine, en 2013, une publication mensuelle à l’adresse d’un lectorat « jeunesse », puis, en 2017, une maison d’édition, modeste mais sérieuse, publiant entre 6 et 8 livres par an (bandes dessinées et albums illustrés).
C’est aussi une histoire familiale, menée de mains de maîtresses par les sœurs Catherine et Julie Staebler, anciennes étudiantes, durablement marquées par la revue Article 11, dont la direction artistique était assurée par Formes Vives.
Biscoto, un laboratoire d’expérimentation
L’ambition ? Faire découvrir la création indépendante et audacieuse en bande dessinée et en illustration, avec des histoires d’aventures, fantastiques, ou du quotidien, des styles graphiques ébouriffants, une bonne dose d’humour et parfois, aussi, son lot d’émotions.
« On travaille beaucoup avec de jeunes autrices qui publient parfois pour la première fois dans les pages de Biscoto. Biscoto, c’est un peu le laboratoire d’expérimentation de la maison d’édition, un espace où on peut essayer des choses, prendre des risques, tant graphiquement que dans les récits, parce que la forme courte et périodique permet cela. »
Jusqu’au 10 novembre, au Vaisseau Moebius, à Angoulême, la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image présente une exposition en 3 parties : la fabrique du journal, Violette d’Émilie Clarke et une promenade à travers les albums de Charlotte Lemaire.
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Bande dessinée vitaminée
Biscoto, le diamant de la maison, où nombre de talents émergents font leurs premiers pas dans un format tabloïd, mais aussi un média préférant poser des questions que donner des réponses !
Avec les aventures de Violette, Émilie Clarke balaye l’angoisse ancestrale d’arriver à l’école avec un nouvel appareil dentaire ou de nouvelles lunettes en y ajoutant magie et rigolade, une espèce de bande dessinée vitaminée s’emparant de tous les archétypes de l’école primaire, racontés ici avec dérision et tendresse. Une subtile métaphore sur le besoin de reconnaissance et d’affirmation de soi.
Enfin, un parcours (grandeur nature) à travers l’œuvre de Charlotte Lemaire, l’occasion rêvée d’enfiler des chaussures lentes, de se perdre dans les radimmenses ou de se lover dans la couette de nuages, bien au chaud dans la maison-ski. Une certaine idée du bonheur.
Razibus Zouzou
Informations pratiques
« Biscoto l’expo ! »,
jusqu’au 10/11,
Cité internationale de la bande dessinée et de l’image – Vaisseau Moebius, Angoulême (16).