Du 19 au 25 mars, le cinéma Jean Eustache, à Pessac, accueille la 42e édition des rencontres du cinéma latino-américain qui se penche sur le buen vivir.
D’une part, la compétition catégorie fiction (Alí Primera de Daniel Yegres ; Arillo de hombre muerto d’Alejandro Gerber Bicecci ; Cosmografías de Juan Francisco Salazar ; El Crepúsculo de las especies d’Alberto Romero ; et Historias de Shipibos d’Omar Forero). D’autre part, la catégorie documentaire (Bila Burba de Duiren Wagua ; Cómo Venezuela mueve la montaña de Victor Hugo Rivera et Thierry Deronne ; La Guardia blanca de Julien Elie ; Oasis de Tamara Uribe et Felipe Morgado ; et L’oubli tue deux fois de Pierre Michel Jean).
Donner à voir une autre conception de la vie
Des histoires, des hommes, des femmes, et des pays (Venezuela, Mexique, Chili, Argentine, Pérou, Panama, Haïti et la République Dominicaine). Enfin, une thématique, plus que jamais d’actualité entre aspiration légitime et vœu pieux : el buen vivir… objet d’une table ronde, animée par Alfredo Gomez-Muller, professeur d’études latino-américaines et de philosophie à l’Université de Tours, et Gloria Verges, présidente de l’association France Amérique Latine 33, directrice des Rencontres et spécialiste du cinéma et de la politique en Amérique latine.
In fine, cette 42e édition des Rencontres du cinéma latino-américain souhaite explorer et donner à voir une autre conception de la vie sur la planète et faire un lien avec les problématiques environnementales et sociétales qui se posent aux pays en Amérique latine et, désormais, communes à l’échelle mondiale.
Cette notion du « bien vivre » trouve ses racines chez les peuples autochtones d’Amérique latine. Une espèce de cosmovision et un mode de vie partagés chez les Aymaras et Guaranis (Bolivie), les Shuars (Équateur), les Mapuches (Chili), les Shipibo-Conibos (Pérou) ou les Nasa (région du Cauca en Colombie). Fondée sur le concept selon lequel êtres humains et tous les êtres vivants appartiennent à un système, la Pacha Mama, obéissant à trois principes : prendre soin des êtres humains, prendre soin de la Terre, de l’univers, et vivre en communauté et solidarité.
À titre d’exemples, en 2009, la Bolivie avec la constitution de l’État plurinational accorde des droits à la Pacha Mama, alors qu’en 2008, via sa nouvelle constitution, l’Équateur devenait un État interculturel et plurinational, établissant une série de droits pour les communautés ancestrales…
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Informations pratiques
Rencontres du cinéma latino-américain,
du mercredi 19 au mardi 25 mars,
cinéma Jean Eustache, Pessac (33).