Les six Anglais de Deadletter diffusent leur frénétique post-punk pas exclusivement obsédé par la guitare. À Bordeaux, la Rock School Barbey les accueille un mercredi pour une pause de pleine semaine qui va tabasser.

Ils sont originaires du Yorkshire, comme leurs influences musicales permettent aisément de le vérifier. Enfants de Gang of Four (Leeds) et de The Fall (Manchester), les membres de Deadletter ont conservé leur point cardinal musical très au nord de l’Angleterre.

Leur faille temporelle : les années 1970 du punk naissant. Au menu, une batterie effrénée, des riffs lacérant les tympans comme des coups de griffe, une logorrhée accélérée et grave façon Ian Curtis, mais aussi un saxophone inopiné et élégant.

Deadletter, un groupe en pleine poussée de croissance

Ces explorations ont néanmoins pris leur indépendance vis-à-vis des glorieux aînés du groupe. Le déséquilibre à souhait évoque même les belles heures de LCD Soundsystem. De quoi donner matière à danser et pas seulement sur place.

En pleine poussée de croissance durant cette année 2023, le sextette tente de maintenir dans ses textes un cri antisystème assez éloigné des complaintes existentielles de Joy Division, et ce malgré le succès qui se construit pas à pas.

Passée d’abord par les trottoirs de York, Scarborough et Whitby, la bande s’est désormais installée dans le sud de Londres pour asseoir sa légitimité musicale et pouvoir rayonner sur les scènes européennes. Comme marchepied, la première partie de Placebo lui aura permis de parfaire sa maîtrise des grandes salles avant que Kevin Parker (la tête et les jambes de Tame Impala) relaie même un des showcases sur ses réseaux. La réputation se fait plus épaisse, la route est tracée, ne reste plus qu’à l’emprunter. Le voyage passera par Bordeaux ce mercredi 27 septembre.

Thibault Clin

Informations pratiques

Deadletter,
mercredi 27 septembre, 20h30,
Rock School Barbey, Bordeaux (33).

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