Visions iconiques et cartoonesques à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, à Angoulême, avec l’exposition ROCK ! POP ! WIZZ ! QUAND LA BD MONTE LE SON où résonne le dialogue entre bande dessinée et musiques pop.
Jusqu’au 31 décembre, l’exposition “Rock ! Pop! Wizz! Quand la BD monte le son” à La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image à Angoulême met en scène le dialogue entre bande dessinée et musiques pop rock.
Deux courants artistiques qui ont cheminé sur les contre-allées de la contre-culture, suivant le plan incliné de la lente légitimation, jusqu’à leur pleine reconnaissance, disciplines devenues respectables, rentables, méritant études mémorielles et formes de muséification.
Des pièces exclusives de Dominique A à Zep
Comme pour célébrer ce dialogue, le musée de la bande dessinée d’Angoulême met sous les projecteurs de remarquables pièces de sa collection, augmentées de nombreux prêts et contributions exclusives, de Dominique A à Zep, en passant par ceux de médiathèques musicales françaises, d’universités nord-américaines et de maisons d’édition historiques.
En illustration séminale de cette fusion entre art du comics et art du rock’n’roll, le visiteur admire la mise en valeur des couvertures que Robert Crumb dessina pour sa revue Zap Comix dans le San Francisco des années 1960. La transmission à la France est notamment montrée en invoquant Gotlib et son Hamster jovial (paru dès l’année 1971 dans Rock&Folk), Solé et son Magical Mystery Pop publié dans Pilote (1972) et bien sûr le magazine Métal hurlant, surtout depuis l’arrivée de Philippe Manœuvre à la rédaction en 1976, véritable explosion de la « BD rock » : aventures du groupe (fictif) Les Closh relatées par Dodo et Ben Radis, du rockeur à banane Lucien par Frank Margerin, du loubard Kebra par Tramber et Jano…
Luz, Fabcaro et Hervé Bourhis aussi présents
L’exposition ne tombe pas dans le piège de la célébration exclusive d’un âge d’or révolu : elle déroule les années 1990 et 2000, en montrant par exemple Jean-Christophe Menu et ses Lock Groove Comix, Like a Steak Machine de Fabcaro, les carnets de Luz (filmé en action), Le Petit Livre rock d’Hervé Bourhis, etc.
Fort heureusement, le rock n’est pas la seule musique entendue, puisque le juke-box audiovisuel est aussi branché sur la chanson, le rap (formidable Hip Hop Family Tree d’Ed Piskor) et des musiques de dance floor. Au sortir de la salle, on aurait presque envie d’exiger un rappel.
Guillaume Gwardeath
Informations pratiques
« Rock ! Pop ! Wizz ! Quand la BD monte le son »,
jusqu’au dimanche 31 décembre,
Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, Angoulême (16).
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