Kalika, la relève de la pop française parle cru, s’habille en fluo et balance des prods énervées : rencontre avec une hyper star en devenir à Bordeaux et Angoulême.
Longs cheveux noirs de jais entremêlés de mèches bleu et rose, ongles vernis interminables, combinaison en skaï de rigueur… la France tient enfin en Kalika sa digne représentante d’hyperpop. Elle sera la tête d’affiche du Campus sonore ce vendredi 13 octobre à La Nef à Angoulême et à la Rock School Barbey le 16 novembre.
À l’origine sous-genre électronique underground, porté notamment par l’écurie des geeks géniaux de PC Music, cette esthétique qui fusionne la musique la plus extrême à la plus commerciale finit par s’infiltrer un peu partout, du rap à la pop de stade façon Charli XCX ou Caroline Polachek.
Kalika, finaliste de la Nouvelle Star en 2016
Chez nous, il fallait forcément que le genre se teinte de chanson française, et la jeune Mia (de son vrai prénom) revendique autant Dalida et Yelle que l’univers barré de Tommy Cash ou Die Antwoord. Petite particularité, avant d’être finaliste de la Nouvelle Star en 2016, l’Avignonnaise a grandi au son des violons manouches.
Son pseudonyme fait d’ailleurs autant référence à la déesse hindoue Kali qu’à Sara la Kali, sainte vénérée par la communauté gitane. Elle puise dans ses origines et plusieurs voyages en Inde une identité visuelle kaléidoscopique et décalée qu’elle maîtrise de A à Z.
Exigence mélodique et refrains entêtants
À la fois punk baroque et bosseuse acharnée, elle refuse plusieurs offres de label à la suite de son aventure télévisée pour suivre un cursus à la prestigieuse école de musique MAI et plancher sur une centaine de morceaux… dont elle ne gardera qu’une poignée pour son premier EP, Latcho Drom. Une exigence mélodique qui se retrouve dans les refrains entêtants de son album Adieu les monstres, sorti en mai, véritable machine à tubes.
Ajoutez à cela textes trash et looks provocateurs, et l’Hexagone ne devrait pas tarder à succomber aux charmes de la nouvelle déesse de la pop française…
Benjamin Brunet
Informations pratiques
Kalika + La Familips,
mercredi 11 octobre, 20h30, [ Reporté au 16 novembre, les billets achetés restent valables. Pour plus d’infos ou pour toute demande de remboursement, vous pouvez envoyer un mail à concert@rockschool-barbey.com.]
Rock School Barbey, Bordeaux (33).
Campus Sonore : Kalika + L’Enfant Sauvage + B2B : Bachkus et Flo/So (Collectif La Ferveur),
vendredi 13 octobre, 20h30,
La Nef, Angoulême (16).