Avec une programmation éclectique et innovante, le festival MÀD propose pour sa 4e édition de nombreuses découvertes artistiques aux frontières de la musique et des arts visuels.
C’est une petite musique difficile à définir qui va s’installer du 12 au 18 octobre à Bordeaux Métropole. Une sonorité nouvelle, créative et audacieuse, celle du surprenant festival MÀD, impulsé par l’ensemble bordelais Proxima Centauri.
Cet événement des Musiques À Découvrir, Défendre, Déguster, Diffuser (MÀD pour les intimes) se veut pluriel et continue avec cette 4e édition son exploration musicale et visuelle avec des propositions à chaque fois novatrices.
Expérimentations sonores multiples
Preuve en est avec la soirée d’ouverture, le 12 octobre au Rocher de Palmer, à Cenon. Un spectacle unique pour plusieurs ambiances. Les premières notes viendront de l’incontournable accordéoniste Pascal Contet, qui interprétera trois morceaux, dont une création achevée cette année Un titre imaginaire.
Une fois cette ambiance poétique installée, place au Studio de création et de recherche en informatique et musiques expérimentales de l’Université de Bordeaux, le SCRIME. Leur programme de 40 minutes promet une balade sonore unique composée d’improvisations et des expérimentations sonores multiples.
Deux jours plus tard, direction La Halle des Douves, dans le quartier Saint-Michel, à Bordeaux. Un SPOT ¡ musiques aujourd’hui ! en accès libre et gratuit permettra la rencontre entre le PESMD, le Pôle d’Enseignement Supérieur de Musique et de Danse Bordeaux Nouvelle-Aquitaine, et le public. L’ensemble du PESMD ponctuera cette discussion d’un programme musical finement choisi.
Le MÀD , un événement total
Après cette copieuse entrée musicale, place au plat de résistance avec la foisonnante soirée des artistes le dimanche. Un raout pour les lève-tôt puisqu’il commencera à 14h15 au théâtre des Quatre Saisons, à Gradignan. Un événement total avec sept performances prévues. Présenté depuis le début du festival, en réalité augmentée, Sabia, l’œuvre de Juan Aruyo agrémentée de l’univers vidéo créé par le plasticien Vincent Ciciliato, sera proposée en projection collective.
Sûrement impatient de pouvoir apporter leur pierre à leur festival, l’ensemble Proxima Centauri sera sur scène ce dimanche pour interpréter Interfaces, un « spectacle explorant la relation entre l’homme et la machine dans un contexte musical », selon les mots des organisateurs.
Les découvertes auditives et visuelles seront à coup sûr légion durant ce temps fort du festival. Celui-ci se conclura avec 20 artistes de l’ensemble MÀD qui joueront l’Origine du monde de Hugues Dufourt et Solar de Kaija Saariaho.
Dénicheur de nouveautés
Pas encore rassasié ? Pas de panique, le festival n’est pas fini. Direction le cinéma Utopia, à Bordeaux, le lundi pour un documentaire retraçant la vie de György Ligeti. Des œuvres du compositeur autrichien seront interprétées avant la projection par Kevin Manent Navratil au clavecin.
Dernier arrêt, et non des moindres, à l’Espace 29, à Bordeaux, le mercredi pour une dernière expérimentation baptisée Ekkos. Soit la rencontre impromptue entre l’artiste plasticienne Silvana Gallinotti et des musiciens de Proxima Centauri. Le tout pour un voyage entre les arts et les frontières qui peuvent les cloisonner. Un dernier souffle de liberté artistique qui résume bien l’envie de créer de nouvelles voies pour le festival. Au MÀD on pourrait rajouter au moins deux D, pour délectable dénicheur de nouveauté.
Guillaume Fournier
Festival MÀD,
du jeudi 12 au mercredi 18 octobre,
Bordeaux Métropole (33)