La 22e édition du festival de danse Cadences prend un peu plus ses aises du 18 au 24 septembre, sur la plage et dans les communes alentour du bassin d’Arcachon, avec son cocktail habituel de stars reconnues de la danse et de formes plus intimistes sur la plage.

Le festival chorégraphique de la rentrée a toujours relié une danse qui revendique éclat, glamour, spectaculaire, sur son plateau de l’Olympia et des petites formes sur le sable, avec son fameux théâtre de la Mer.

Celui-ci permet de donner aux pièces — créations amateurs, compagnies locales et formats intimistes — un magnifique arrière-plan marin. Nouveauté cette année, la durée s’allonge — sept jours et sept soirées — du 18 au 24 septembre pour se faire nomade et intégrer d’autres communes du Bassin, du Cap-Ferret à Andernos ou Mios.

Ballets hip-Hop au théâtre Olympia

Au théâtre Olympia, le néo-classique, les ballets hip-hop ont souvent tenu le haut de l’affiche et c’est encore le cas cette année. Parmi les invités de ces grandes soirées, une génération de chorégraphes matures, expérimentés viennent présenter leurs toutes dernières créations, soit autant de pièces de groupe ambitieuses et solaires, pleines d’un élan vital.

L’ancienne danseuse étoile Marie-Claude Pietragalla, habituée d’Arcachon, vient avec son compagnon-chorégraphe Julien Derouault, pour la première mondiale de sa version du célébrissime ballet romantique Giselle (1881).

Marie-Claude Pietragalla, star incontestable de cette édition de Cadences

La Pietragalla, 60 ans, danse encore dans cette version paillette et féministe, qu’elle conjugue au pluriel — Giselle(s) — tant elle démultiplie la figure de l’héroïne en autant de jeunes visages de jeunes danseuses de caractère, toutes issues de son centre de formation.

Star incontestable de cette 22e édition de Cadences, elle proposera aussi une barre géante, rendez-vous prisé des festivaliers, et une master class, bénéficiera d’une carte blanche au théâtre de la Mer et voyagera au Bouscat pour une soirée tzigane, et à Lacanau avec Mythologies.

Autre invitée de renom, balayant ainsi un large spectre esthétique, la chorégraphe Béatrice Massin dont la Cie Fêtes Galantes ravive un éclat contemporain de la danse baroque depuis plus de trente ans, plonge les spectateurs dans Requiem, la Mort joyeuse, son dernier opus.

Une ode au métissage et à la rencontre

La mer y tient lieu de décor (en vidéo cette fois) et douze danseurs rompus à ces tombés gracieux, ces balancements lourds et légers à la fois, s’y déploient au son du Requiem de Mozart. Teinté de folklore mexicain, ce rituel mortuaire prend un tour joyeux, méditatif, apaisé. On retrouvera Fêtes Galantes au théâtre de la Mer dans la pièce Abaca, quatuor joueur et poétique.

Hervé Koubi, chorégraphe franco-algérien, se lance aussi dans une autre célébration collective du flux vital, avec sa toute nouvelle création Sol invictus (« Soleil invaincu »). Ce titre annonce la tonalité de ce ballet pour quinze hommes et femmes venus du monde entier : lumineux, généreux, universel, gorgé d’un élan solaire se propageant de corps en corps, de tableaux à l’unisson en solos aigus.

C’est avec Fayçal Amlat, du Ballet National d’Alger, qu’Hervé Koubi a imaginé cette chorégraphie, toujours à mi-chemin entre physicalité hip-hop — notamment dans les passages au sol — et élévation classique dans les portés et les sauts. Une ode au métissage et à la rencontre.

Stéphanie Pichon

Informations pratiques

Cadences,
du lundi 18 au dimanche 24 septembre,
Arcachon (33)

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