FESTIVAL PIANO EN SAINTONGE. Du 3 au 4 mars, la 32eédition du festival dévolu à la jeune génération du piano fait halte à l’Abbaye aux Dames de Saintes.
Deux soirées, six pianistes, un programme de 30 minutes, pas d’entracte, le tout dans l’auditorium de l’Abbaye — grande salle voûtée construite à partir de 1659, jadis appelée salle des moniales —, pas de doute, vous êtes bien au festival Piano en Saintonge, le grand rendez-vous de la jeune génération du roi des claviers, sélectionnée par Claire Désert, la pianiste angoumoisine que l’on ne présente plus ! Ancienne élève d’Evgueni Malinin, concertiste, chambriste, membre du quatuor Kandinsky, professeure au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, elle a pris la « succession » d’Anne Queffélec pour assurer la direction artistique de Piano en Saintonge.
Revue d’effectif
Gaspard Thomas
Gaspard Thomas. À 26 ans, il croule sous les récompenses en concours internationaux : premier prix au concours France-Amériques 2019 ; second prix et 7 prix spéciaux au concours Piano Campus 2019 à Pontoise ; quart de finaliste au concours de Jaén 2021 ; sélectionné au concours Long-Thibaud-Crespin 2019. En juin 2021, il intègre la Promotion Tchaïkovsky de l’Académie musicale Philippe Jaroussky, et devient artiste en résidence à la Fondation Singer-Polignac.
Soliste avec orchestre ou quintette à cordes, habitué des récitals, chambriste très apprécié, il a également travaillé lors de masterclass ou académies avec des artistes tels que Bertrand Chamayou, Bernard d’Ascoli, David Kadouch, Jean-Jacques Kantorow, Jean François Heisser, Itamar Golan. Diplômé d’un master de piano au CNSMDP mention très bien à l’unanimité dans la classe de Claire Désert, passé par les conservatoires de Poitiers, Bordeaux et Saint-Maur-des-Fossés (94), il compose en 2019 Poème, pièce pour 96 pianistes, créée lors d’un concert à la Philharmonie de Paris.
Le 3 mars, il interprète le Klavierstück en mi bémol mineur opus 118 n°6 de Johannes Brahms puis les Variations en si bémol majeur sur un thème de Georg Friedrich Haendel opus 24.
Yiheng Wang
Yiheng Wang. Natif de ShenYang, il débute le piano à 4 ans et s’installe, à 11 ans, avec sa famille à Tokyo, où il poursuit ses études avec Yukio Yokoyama à la Ueno Gakuen Junior High School. 2014, direction Paris, où il reçoit l’enseignement de Pierre Reach puis de Judy Chin-Cottet et Romain Descharmes au CRR de Paris. Il étudie actuellement au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe d’Emmanuel Strosser.
Premier prix et prix du public au 10e concours national de piano 2022 ; lauréat prix « Coup de cœur de la jeune critique » au concours Clara Haskil 2021 ; demi-finaliste du concours international Long-Thibaud-Crespin 2019, il est régulièrement l’invité de prestigieux festivals : festival européen Jeunes Talents, Saoû Chante Mozart, Folle Journée de Nantes, Festival international de piano de La Roque d’Anthéron. Hormis la musique, ce fin gourmet adore inventer des recettes qui mélangent des goûts orientaux et exotiques.
Le 3 mars, il interprète la Sonate en ré mineur K. 1 de Domenico Scarlatti puis la Wanderer-Fantasie en ut majeur opus 15 D.760 de Franz Schubert.
Hijune Han
Hijune Han. C’est à l’âge de huit ans qu’elle donne son premier récital à Séoul. Deux ans plus tard, elle débute en Europe au Festival de Rheingau, en Allemagne. En 2015, la Sud-Coréenne s’installe à Berlin afin de poursuivre ses études de piano à la Hochschule für Musik Hanns Eisler. Elle participe à des concerts en tant que soliste et chambriste dans des endroits prestigieux, notamment le Konzerthaus, la maison allemande de Steinway & Sons, mais aussi en Espagne et aux États-Unis.
En 2020, Hijune Han est admise (à l’unanimité première nommée) dans deux cursus du CNSM de Paris : en master de piano et en licence d’improvisation au clavier. Elle est élève de Roger Muraro, Claire Désert et Jean-François Zygel. Curieuse de la musique générale, elle s’intéresse aussi à la direction d’orchestre et au pianoforte et à l’onde Martenot. Elle est également lauréate de nombreux concours (concours international de la République de Saint-Marin ; concours Steinway Förderpreis en Allemagne).
Le 3 mars, elle interprète Trois pièces pour piano opus 11 d’Arnold Schönberg, puis la sonate Après une lecture du Dante de Franz Liszt.
Charles Heisser
Charles Heisser. Jazz, piano solo classique, musique de chambre, création contemporaine, composition, habitué des grandes affiches françaises (Nice Classic Live, Festival Ravel à Saint-Jean-de-Luz, Jazz à La Défense), il partage un duo avec Chick Corea sur son dernier album solo Plays à la suite d’une improvisation partagée lors d’un concert à la fondation Vuitton !
Initié au piano dès l’âge de 5 ans, puis aux percussions lorsqu’il intègre le CRR de Paris dans la classe d’Anne-Lise Gastaldi, il se sensibilise à ses côtés au langage contemporain lors du « Piano Project » — recueil de commandes à des compositeurs tels que G. Kurtag, P. Boulez, etc. Il se retrouve pour la première fois sous les caméras à 11 ans en participant à une intégrale Chopin donnée dans la salle Pleyel (Paris), diffusée sur France 3. Depuis, il a remporté le concours international de Jazz de Crest avec son groupe Nota Bene — se retrouvant la même année finaliste du concours Jazz à La Défense avec son groupe Epic Saga. Insatiable autant que curieux, il multiplie les expériences : quartet jazz fusion Nyouz (accompagné d’un sextuor à cordes) ; afro-beat avec Angelo Maria ; Liréatok avec le percussionniste Aurélien Gignoux (programme alliant G. Ligeti, C. Corea et B. Bartok) ; ou encore en duo avec la pianiste Ninon Hannecart-Ségal (création contemporaine, répertoire XXe).
Passé par le conservatoire du 9e, puis le CRR de Paris, dont il ressort avec un DEM en piano classique et en jazz, il entre dans les deux disciplines au CNSMDP (dans la classe de Denis Pascal en classique), où il obtient en 2021 (jazz) et 2022 (classique) ses licences avec mention très bien. Aujourd’hui, il suit des cours de composition auprès d’Yves Chauris.
Pierre-Marie Gasnier
Pierre-Marie Gasnier. Violon dès 4 ans par atavisme familial, puis piano à 5 ans au conservatoire de Nantes auprès de Ludovic Frochot. L’éclectisme est dans sa nature : orgue, clavecin, harmonie, orchestration, improvisation.
En 2016, à Saint-Maur-des-Fossés, auprès de Cécile Hugonnard-Roche, il prépare le concours d’entrée du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et intègre la classe de Claire Désert et de son assistant Romano Pallottini. Parallèlement, il se perfectionne auprès du soliste Bernard d’Ascoli et fait la rencontre de grands musiciens (Anne Queffélec, Michel Dalberto, Denis Pascal, Aleksandar Madzar, Marie-Josèphe Jude, Christopher Elton, Jean-Efflam Bavouzet, Emmanuel Strosser, Claire-Marie Le Guay ou encore Rena Sheresheskaya).
Lauréat des concours France-Amériques en catégorie Excellence en 2018, il remporte ex aequo le Grand Prix Alain Marinaro 2019 ainsi que les récompenses de la meilleure interprétation contemporaine du concours et le prix du public. Puis, en 2020, il est récompensé avec le 1er prix du concours des Virtuoses du Cœur ainsi que du prix du public. Il est également lauréat de la French-American Piano Society, du concours Bellan, de l’Académie Ravel et du Tadini international competition.
Valeur sûre des festivals (Classique au port à La Rochelle, Piano à Collioure, Musicales de Blanchardeau en Bretagne, Présences féminines à Toulon, Festival Spiriades, Piano Passion, au Petit Palais pour Jeunes Talents, Cantus Formus de Nicolas Bacri lors duquel il crée l’opus 7 de son amie violoniste et compositrice Élise Bertrand, Philomuses, Nocturnes de Laude, Saint Ephrem ou encore à Bagatelle pour le Festival Chopin), il a été invité par l’Orchestre national des Pays de la Loire en avril 2021 pour jouer et présenter la Totentanz de Liszt ainsi que le Concerto pour la main gauche de Ravel dans des lycées de la région des Pays de la Loire et il était en décembre 2021 à l’Auditorium de l’Opéra de Dijon à 4 mains avec la pianiste Nour Ayadi pour un spectacle autour des dessins de Lorenzo Mattotti.
En 2022, il est le premier lauréat de l’Association Orphée Musique avec la création d’un événement destiné aux jeunes musiciens intitulé « 7 jours 7 concerts », dont le concept est de faire jouer un artiste 7 jours de suite dans 7 lieux différents avec des programmes variés. Il est maintenant membre actif de l’association en tant que conseiller artistique. Enfin, depuis juin 2022, il a la chance de représenter la prestigieuse maison de pianos française en tant qu’« ambassadeur Pleyel ».
Le 4 mars, il interprète la Fantaisie en ré mineur K. 397 de Wolfgang Amadeus Mozart, puis la Sonate n°2 opus 35 de Frédéric Chopin.
Gabriel Durliat
Gabriel Durliat. Le benjamin de cette 32e édition ! Entré à 16 ans au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, il se forme auprès d’Hortense Cartier-Bresson, Thierry Escaich et Jean-Frédéric Neuburger et obtient les prix de piano (à l’unanimité avec les félicitations du jury), d’harmonie (premier nommé), contrepoint et fugue.
Rompu aux festivals (festival de Pâques de Deauville, festival Musique à la Prée, salle Cortot à Paris), particulièrement impliqué dans la création contemporaine, il crée des œuvres de Daniel Tosi, Karol Beffa, et réalise plusieurs réductions pour piano des œuvres de Thierry Escaich à la demande du compositeur.
Lauréat des concours internationaux de piano d’Île-de-France (3e prix) et de Collioure (Grand Prix Alain Marinaro, prix du public, prix de la meilleure interprétation contemporaine), il devient, en février 2022, le premier Français à remporter le concours international Piano Campus.
Informations pratiques
Festival Piano en Saintonge
Du vendredi 3 au samedi 4 mars, 20h, auditorium de l’Abbaye
Abbaye aux Dames, Saintes (16)