SOURDURENT – Le quatuor d’Ernest Bergez fait une halte unique dans la région, à Bayonne, pour célébrer comme il se doit le solstice d’hiver.
On ne compte plus les mille vies du Lyonnais d’ascendance auvergnate, incontournable figure de la scène folk d’ici, qui exhume avec minutie et dévotion idiomes, patois, musiques et danses du Puy-de-Dôme. Une espèce de sacerdoce poussant l’intéressé à développer deux répertoires distincts : celui du bal et celui du concert.
Pour autant, Ernest Bergez n’est pas Alan Lomax. Passé par le CEFEDEM de Lyon, il a su allier son savoir électronique à la redécouverte d’un patrimoine dont l’aboutissement tient à la fois de l’hybridation mais, plus que tout, de l’incarnation sur scène, le tout chanté soit en français soit en occitan auvergnat.
S’il baguenaude au sein de formations elles aussi téméraires – Orgue Agnès, Kaumwald, Tanz Mein Herz –, Sourdure demeure son entité privilégiée, déclinée au pluriel – Sourdurent – depuis 2019 avec le renfort de Jacques Puech (partenaire croisé au sein du bouillant collectif La Nòvia),Elisa Trébouville et Loup Uberto.
Et c’est bien en quatuor qu’il arrive au Pays basque pour partager jusqu’à l’ivresse/la transe un programme plus riche et généreux : luth et percussions du Gnaoua marocain, banjo, fifres, cabrette, et un soupçon de Brésil. Et pour que le bonheur soit total, en ouverture roborative, Negua, création du collectif Bilaka, œuvrant à faire résonner l’essence singulière des chants et des danses basques. La pièce de 2015, chorégraphiée par Mathieu Vivier, retrouvant ici sa partition mise à nu.
✍️ MAB
Sourdurent + Bilaka
Vendredi 25 novembre, 20h30, Züzülü, Bayonne (64)
www.atabal-biarritz.fr